Ancient Blood de Robert Earl

Ma prochaine lecture de ma croisade VO.

==> Ancient Blood Poche Chassés de l’Empire, les vampires nomades féraux font un voyage épique à travers les Montagnes Noires à la recherche de leur ancienne patrie, ignorants des vampires qui les suivent comme proies. 409 pages  • Avril 2008 • 184416537X • Illustration par ?

J'ai terminé et écrit cette critique il y a trois mois mais j'ai totalement oublié de la poster. La voici.

Attention je vais être obligé de spoiler une info du livre lors de cette critique car sans celle-ci il est difficile de faire un retour sur le bouquin, même si honnêtement ce spoil n’est pas difficile à comprendre lors de la lecture du récit.

Certifié avec spoil (mais très léger)
Bonne lecture.


- Scénario et mise en scène = 2.5/5


Lors de la période des trois empereurs, un décret est émis par le compte de l’Averland à l’encontre des Striganys. Celui-ci est d’ailleurs un profond raciste de ce peuple pour une raison qui ne sera jamais dite. Ce décret est soutenu par le compte du Stirland qui cherche au milieu de cet environnement politique trouble un allié. Quitte à fricoter avec l’Averland et son compte totalement lunatique et opposé à ces valeurs. Les Striganys sont dans un premier temps sommés de quitter leurs terres mais sont secrètement traqués et chassés par les hommes du compte Averlandais. A noter que jamais leurs noms ne sont cités durant le récit.

C’est suite à cet élément déclencheur que le lecteur va pouvoir suivre plusieurs personnages Strigans.




Il y en a bien un mais très peu aperçu, ce livre est un livre sur ce peuple calqué sur la culture gitane transposé dans notre vieux monde adoré.
Le bouquin est donc juste le suivi de ce peuple, de leur vie au sein de l’empire, de leur persécution ainsi que bien évidemment de leur combat final pour leur survie. Honnêtement l’histoire n’est pas très passionnante. Ce n’est pas mauvais mais les rebondissements sont vus à des kilomètres et tout, presque tout, suit un long fil rouge sang scénaristique.

Les mises en scènes sont d’ailleurs, tout comme la plume, légère, très légère et ne font pas vraiment roman Warhammer Battle classique.

Le livre pêche aussi sur son scénario qui laisse parfois certains blancs, il se peut que ce soit moi qui ai loupé une info ou mal compris une phrase, anglais oblige. Mais je n’en suis pas certain pour ce livre.

Spoiler:

J’ai l’impression que l’auteur laisse beaucoup de libre interprétation, mais là où un Fehervari le fait admirablement bien, ici, comme dit plus haut, j’en suis à me demander si je n’ai pas loupé une information scénaristique.

La mise en scène elle aussi peut parfois pêcher, avec ces personnages tout de même un peu trop inconscients et, surtout un, n’ayant jamais de conséquence désastreuse à ces actions un peu folles. D’ailleurs, aucun gentil nommé, bien sûr, n’est réellement menacé. Les personnages qui sont, soit dit en passant, pas réellement intéressants.

A l’inverse, il y a de bonnes idées avec cette troupe de mercenaires très hétéroclite qui pourchasse nos héros contenant des archers halfling, des Tiléens (le coup de cœur du roman), des ogres, une cavalerie kisleviste, deux géants et j’en passe. Dirigée par un professionnel compétent, sans cœur mais non sadique.

C’est un scénario très original mais très difficile à noter tant il dénote du reste du corpus de la Black Library au sein du vieux monde que ce soit en termes de protagoniste, histoire et plume.

Je terminerai cette partie en indiquant que la grosse bataille finale propre à beaucoup de romans black library, surtout de l’époque (moi homme, moi aime bataille mal écrite) est elle aussi, comme ce livre original. Vu qu’il n’y a aucune scène avec des protagonistes participant aux combats mais quasiment qu’avec des points de vue extérieurs.


- Style et écriture = 3/5


Une plume comme son scénario d’une légèreté typique un peu des vieux récits de la BL typé majoritairement aventure. (Gotrek et félix, murder in marienburg, fell cargo, etc…) Moi qui aime, pour le vieux monde, plus ce genre de style un peu moins lourd et pompeux que certains auteurs peuvent se donner, il faut dire qu’ici c’est un peu trop.

La légèreté, d’accord, mais pas à n’importe quel prix. L’humour aussi, mais je ne lis pas forcément du Warhammer pour lire des blagues tous les deux chapitres. Nous avons quand même deux personnages amis qui font la cour à une autre qui leur est inconnue qui est en train de jouer de la lyre, et qui se mettent à danser sans aucune raison si ce n’est impressionner leur dulciné (pour laquelle ils sont tombés tous deux amoureux au premier regard, mince c’est fort bête!) À un moment donné, au milieu d’une « rue ». J’aime bien les histoires d’amour dans les récits (oui oui entre deux scènes de meurtre et de guerre aussi) mais là cette histoire j’ai eu l’impression de lire un mauvais roman d’ado. (Un jour mon prince viendra, surprise nous sommes deux !).

Et pourtant juste derrière l’auteur nous remet des scènes plus lourdes et un peu plus matures. Tel un méli mélo de bonnes et mauvaises choses où deux styles littéraires se mélangent.


- Intérêt fluffique = 5/5


Gros point fort du roman, je ne suis pas un expert en fluff comme certains mais je pense pouvoir me targuer de bien connaître l’univers du vieux monde tout de même. Et je ne connaissais pas du tout les Striganyens !

Ce peuple descendant d’Ushoran et du Mourkain qui est depuis lors devenu un peuple itinérant traversant le monde à bord de caravane. S’arrêtant dans chaque ville et village pour faire du commerce mais aussi voler et truander un peu ces pauvres citoyens superstitieux, incrédules. Mais pas seulement ! Il s’occupe aussi des hameaux et villages condamnés par les maladies (peste, etc..) de purifier ces villages bien sûr en récupérant ce qui peut être récupéré.

A côté de ça nous apprenons aussi que si certains au sein de l’Empire apprécient ce peuple une autre partie lui est totalement hostile en les traitant de voleur (à tort ou à raison), mais aussi de colporteur de maladie.

De vrais gitans stéréotypés incorporés au sein du monde qui fut avec ces caravanes, chamans, gang, etc…

D’ailleurs chaque caravane est nommée domus, chaque clan est dirigé par un domnu et un chaman lié à Ushoran, un petru dont le rôle est de garder les traditions ancestrales. Parfois lors de moments de crise les domus élisent un Kazarkhan afin de les guider.

Ushoran est lui-même beaucoup cité et de nombreuses légendes sur son retour circulent depuis des milliers d’années à son sujet.

Certaines informations non spoilables sont trouvables juste en dessous.

Spoiler:

- Appréciation personnelle = 2.5/5


Pas un mauvais livre mais vraiment pas un livre recommandable. Je ne suis pas sûr que le lectorat actuel apprécierait ce roman, en fait je ne suis pas sûr que le lectorat tout court apprécierait ce roman.

C’est vraiment un mélange de bonnes et de mauvaises choses qui peuvent surgir à tout moment au sein du récit.

Moi-même j’ai du mal à me faire une idée de la qualité du bouquin. Mais si côté fluff j’en ressors satisfait, du reste et bien je reste sur ma faim. Je suis très curieux de lire un autre livre du même auteur dont je voulais lire un récit depuis longtemps afin de me faire une seconde idée. Mais j’ai tout de même l’impression qu’à tout moment ma prochaine lecture peut être catastrophique.

Noté moyen.

Je ne vous conseille pas la lecture, passez votre chemin, il y a bien mieux au sein du vieux monde. Mais aussi bien pire !


- Note globale = Total des points 13/20

Merci pour ton travail, Rhyd ! Ce bouquin m'avait intrigué car il se concentrait sur une sousfaction très mineure de Battle, les Stryganis. Leur histoire m'avait marqué lorsque j'avais lu le vieux livre de bataille comtes vampires. C'est intéressant de voir qu'ils ont eu leur royaume dans AOS, mais pas sous la forme qu'ils attendaient (cf Flesheaters courts). C'est vraiment cool ton idée de déterrer des vieux bouquins pour trouver du vieux fluff oublié, je devrais en faire autant.