La Chair et L'Acier de Guy Haley
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VOTRE APPRÉCIATION GLOBALE DU ROMAN:
La Chair et L'Acier de Guy Haley
Présentation:
Ma critique VO:
==> La Chair et L'Acier Semi-Poche Né avec une cuillère d'argent dans la bouche, le probator Syméon Noctis s'acharne à racheter les fautes de son passé en se faisant le défenseur du petit peuple dans le district de Villefonte. Mais l'enfer urbain tentaculaire qu'est la ville-continent de Varangantua n'a aucune pitié pour les gens ordinaires... Lorsqu'un cadavre coupé en deux fait surface dans la zone neutre qui sépare Villefonte du Mont-d'Acier, l'enclave de l'Adeptus Mechanicus qui la domine, Noctis se retrouve pris entre le marteau et l'enclume et doit résoudre l'enquête la plus dangereuse de sa carrière. Avec l'aide de la prêtresse du Dieu-Machine Rho-1 Lux, agente du collège Extremis, Noctis s'enfonce dans un univers trouble peuplé d'héréteks sans scrupules et de servitors illégaux. Cette affaire pourrait bien mettre un terme à sa carrière, et peut-être même à sa vie… 448 pages • Avril 2022 • ISBN 1800268483 • Illustration de Amir Zand |
Ma critique VO:
- Spoiler:
- La série Warhammer Crime a l’air de se passer tout le temps dans la même cité Ruche de Varangantua, nous sommes donc dans le même cadre que le roman Bloodlines. Chronologiquement nous devons être au même moment ou proche étant donné que l’on retrouve un personnage de policier déjà présent dans l’autre roman, mais c’est le seul lien que j’ai remarqué. Encore une fois il s’agit d’une enquête policière, on suit les péripéties du Probator Symeon Noctis devant élucider d’étranges morts liées à des serviteurs soit disant « dysfonctionnels », pour cela il est aidé par une envoyée du Mechanicus, la tech-priest Rho-1 Lux. Contrairement à Bloodlines où l’enquêteur est, disons, issu de la classe « moyenne » (il a quelques privilèges dû à son rang dans la police, notamment son logement relativement correcte), ici Noctis est le fils de la famille la plus riche de la ville, des constructeurs automobiles. Et cela apporte une approche différente de la vie dans une Ruche impériale, quand on est riche c’est de suite plus facile de vivre. C’est un rebelle, il a quitté sa famille et leur quartier d’ultra-riches, il veut donner un sens à sa vie et ne pas rester oisif dans le luxe à mépriser les classes inférieurs (les prolétaires quoi, la main d’œuvre de ces grosses familles capitalistes). Oui, le livre en profite pour critiquer le système capitaliste d’accumulation de richesses au détriment des humains, ces riches sont totalement déconnectés de la réalité et n’ont absolument aucune considération envers ceux qui ne sont pas de leur caste. On le ressent bien quand on visite cette zone ultra sécurisée des très riches, cela se rapproche d’une critique de notre vieille terre et de ses gros patrons d’entreprises méprisants les gens, ne les voyant que comme de la main d’œuvre malléable pour leur seul bénéfice. C’est rare de voir un peu de politique s’immiscer dans un livre BL, mais j’ai vraiment eu l’impression que Haley s’est inspiré de notre monde pour le critiquer et rendre par conséquent son récit plus pertinent. Ceci étant dit, Noctis est donc exilé, il n’est qu’un simple enquêteur et déteste qu’on lui rappelle ses origines riches… même s’il n’a pas renoncé à sa fortune, parce que bon le confort c’est quand même pratique. Nous avons donc un personnage à cheval entre deux mondes, celui des ultras riches et celui des gens normaux. Cela amène à plusieurs prises de conscience (il va notamment aider quelqu’un à un moment en lui donnant une énorme somme d’argent… en stipulant que pour lui ce ne serait même pas la somme dépensée en une soirée de beuverie dans les bars de riches). Il se rend bien compte que son argent l’aide énormément et lui donne des avantages. J’ai trouvé ceci très intéressant, le personnage se remet plusieurs fois en question, il a honte de sa famille et tente alors de se « racheter ».
Quant à Lux, il ne s’agit pas vraiment d’une tech-priest classique, elle fait parti d’une sorte de branche d’outsiders du Mechanicum, des gens convertis mais pas totalement issus de la formation classique et donc portés sur le tout méchanique. Ils sont mal vus par les « vrais » membres du Mechanicum, mais cela lui apporte un côté humain très sympathique et change des adeptes rigides et froids habituels. Leur duo fonctionne très bien, je l’ai trouvé bien amené, ils prennent le temps de se connaître, ils sont un peu sceptiques au début mais au fil de l’aventure leurs liens se renforcent et ils forment un très bon duo d’enquêteurs. J’ai apprécié leur relation et leurs interactions.
Pour en revenir au scénario en soi, il y a donc d’étranges meurtres commis par des serviteurs (normalement lobotomisés et donc incapables d’agirs par eux même) que l’on pense défaillants. Mais les deux enquêteurs trouvent cela assez étrange et trop simple comme explication, va alors se lancer la grande investigation pour desceller les véritables raisons derrières ces meurtres. Cela se suit bien, nous on aussi on réfléchit au pourquoi du comment, je ne vous donnerai pas la réponse bien évidemment sinon le scénario serait gâché. En tout cas, j’aime bien ces enquêtes policières des livres Crime, cela change des romans 40k habituels. C’est un plaisir de ne croiser aucun Marine ou Garde ou autres personnages que l’on côtoie d’habitude. Encore une fois nous avons une vraie immersion dans une Cité Ruche, c’est sale, c’est sombre, cela ne fait pas envie, en plus c’est la période des pluies qui ne cessent jamais ce qui ajoute un côté poisseux à l’ambiance. Je ne sais pas trop quoi dire de plus sans spoiler, quand il s'agit d'une enquête policière c'est compliqué de faire un retour exhaustif.
J’ai vraiment apprécié ce livre, je l’ai dévoré de bout en bout sans me lasser, je ne pensais vraiment pas accrocher à cette série Crime vu que j’ai tendance à ne pas être trop fan des séries/films policiers, mais là je trouve que cela s’adapte bien à l’univers 40K et surtout comme je le disais, cela change des romans habituels et apporte un peu de fraîcheur. Je le recommande ! J'ai hâte de lire les prochains Crime, pour le moment en ce qui me concerne c'est un sans faute.
Nico. Admin - Messages : 10500
Age : 34
Re: La Chair et L'Acier de Guy Haley
Second roman estampillé crime sorti par la BL il a la dure tache d’être le successeur de « Lignées sanglante » qui est certainement à mes yeux l’un des meilleurs ones shot que la BL ait pu sortir à 40K.
On y retrouve les mémoires du probator Noctis Dymexion qui participe à une double enquête. La recherche d’une noble ayant disparu dans les bas-fonds ainsi que la mort d’un citoyen. Le souci concernant la mort de ce citoyen c’est que ce n’est pas un meurtre banal, le cadavre ayant été disposé entre la cité de Ville Fonte et le Mont d’acier. Et vous allez me dire mais que sont ces endroits ? Et bien c’est simple Ville Fonte est une cité ruche différente du premier bouquin mais se situant sur la même planète et le Mont d’acier est une enclave du mechanicum spéciale dans la fabrication de servitor notamment.
Et là viens tout l’intérêt du roman, le mechanicium !
Le mechanicum est un empire à part et l’enclave fonctionne comme une ambassade, c’est là même idée qu’avait déjà utilisé Wraith dans sa série des archives de Terra. La juridiction y est donc différente et les relations tendus entre l’Imperium et le Mechanicum.
Une femme, Lux Rho 1, va être dépêchée afin de collaborer avec le probator noctis pour résoudre l’affaire. Le lecteur va donc suivre l’évolution de cette enquête mais aussi des relations des deux personnages. Et vu que c’est un livre d’enquête je laisse le lecteur se faire une idée de la suite.
Que dire sans spoiler, déjà pas mal de fluff sur le mechanicum. Sur la juridiction entre ces murs. L’on apprend par exemple que le mechanicum à sa propre police mais aussi sa propre équivalence aux adeptus arbites dont fait partie Rho Lux 1.
L’histoire tournant autour d’une affaire sur les servitors et le méchanicum lors de la lecture nous avons une bonne visite d’une usine de création de servitor, et l’inhumanité que cela représente.
Le thème de la techno hérésie est lui aussi abordé.
Il y a aussi toujours beaucoup de fluff dans la vie au sein de la planète Varangantua et ce sur toutes les castes. Notamment sur la différence de vie entre les riches et ceux plus pauvres.
Niveau personnage le roman ne s’en sort pas trop mal avec un personnage principal que j’ai trouvé moins intéressant que son prédécesseur. Si ce dernier était un type plutôt banal, ici Noctis est un doré, un riche ayant quitté sa famille pour des raisons personnelles que nous apprendrons au fil de l’histoire. Le personnage assez hypocrite déteste les castes dirigeantes mais ne se cache pas de penser un peu comme eux et surtout d’utiliser leur argent. C’est en fait un peu un demi-connard ayant des sautes d’humeur. Tantôt le personnage est la bonté incarnée, tantôt bah c’est un connard fini. Il est alcoolique, dragueur mais aide les gens dans les besoins. Je trouve que l’instabilité émotionnelle du personnage est bien représentée.
Et il fait la paire avec Lux le personnage du mechanicum, qui est demi-robot demi-humaine. Elle a gardé une part de son humanité mais pourtant fait en sorte de rester toujours froide et distante. Plus le texte avancé plus son humanité sera révélée au jour.
Malgré cela j’ai trouvé que le reste des personnages restés assez quelconque et c’est bien dommage.
Au niveau du scénario je l’ai trouvé bien moins ficelé que « Lignées sanglante ». Déjà le début est moins prenant mais surtout la fin à un peu fait un flop à mes yeux. L’un des coupables étant quasi identifié rapidement
Mais surtout j’avais trouvé Wraight plus pertinent dans le style d’écriture et dans l’intérêt de l’enquête. Là à la fin je me suis dit ok et c’est tout ?
Un autre défaut ce sont ces puissants qui ont pour ma part beaucoup moins d’intérêt que ceux présenté par Wraight. Et surtout un thème à peine effleuré qui aurait eu le mérite d’être approfondi.
En bref les termes abordés sont intéressants, mais la mise en scène pas toujours au niveau que j’attendais.
Encore un excellent roman estampillé crime. Moins bon que le premier mais tout de même dans le haut de panier de la BL.
A savoir que l’auteur c’est laissé une grande porte ouverte afin d’écrire une suite aux aventures des personnages.
Concernant la série estampillé Crime je pense que c’est surement une des meilleures créations de GW de ces derniers temps. Ce nouveau bac à sable qu’est Varangantua a du potentiel et j’espère que la BL sera bien exploité le filon.
On y retrouve les mémoires du probator Noctis Dymexion qui participe à une double enquête. La recherche d’une noble ayant disparu dans les bas-fonds ainsi que la mort d’un citoyen. Le souci concernant la mort de ce citoyen c’est que ce n’est pas un meurtre banal, le cadavre ayant été disposé entre la cité de Ville Fonte et le Mont d’acier. Et vous allez me dire mais que sont ces endroits ? Et bien c’est simple Ville Fonte est une cité ruche différente du premier bouquin mais se situant sur la même planète et le Mont d’acier est une enclave du mechanicum spéciale dans la fabrication de servitor notamment.
Et là viens tout l’intérêt du roman, le mechanicium !
Le mechanicum est un empire à part et l’enclave fonctionne comme une ambassade, c’est là même idée qu’avait déjà utilisé Wraith dans sa série des archives de Terra. La juridiction y est donc différente et les relations tendus entre l’Imperium et le Mechanicum.
Une femme, Lux Rho 1, va être dépêchée afin de collaborer avec le probator noctis pour résoudre l’affaire. Le lecteur va donc suivre l’évolution de cette enquête mais aussi des relations des deux personnages. Et vu que c’est un livre d’enquête je laisse le lecteur se faire une idée de la suite.
Que dire sans spoiler, déjà pas mal de fluff sur le mechanicum. Sur la juridiction entre ces murs. L’on apprend par exemple que le mechanicum à sa propre police mais aussi sa propre équivalence aux adeptus arbites dont fait partie Rho Lux 1.
L’histoire tournant autour d’une affaire sur les servitors et le méchanicum lors de la lecture nous avons une bonne visite d’une usine de création de servitor, et l’inhumanité que cela représente.
Le thème de la techno hérésie est lui aussi abordé.
Il y a aussi toujours beaucoup de fluff dans la vie au sein de la planète Varangantua et ce sur toutes les castes. Notamment sur la différence de vie entre les riches et ceux plus pauvres.
Niveau personnage le roman ne s’en sort pas trop mal avec un personnage principal que j’ai trouvé moins intéressant que son prédécesseur. Si ce dernier était un type plutôt banal, ici Noctis est un doré, un riche ayant quitté sa famille pour des raisons personnelles que nous apprendrons au fil de l’histoire. Le personnage assez hypocrite déteste les castes dirigeantes mais ne se cache pas de penser un peu comme eux et surtout d’utiliser leur argent. C’est en fait un peu un demi-connard ayant des sautes d’humeur. Tantôt le personnage est la bonté incarnée, tantôt bah c’est un connard fini. Il est alcoolique, dragueur mais aide les gens dans les besoins. Je trouve que l’instabilité émotionnelle du personnage est bien représentée.
Et il fait la paire avec Lux le personnage du mechanicum, qui est demi-robot demi-humaine. Elle a gardé une part de son humanité mais pourtant fait en sorte de rester toujours froide et distante. Plus le texte avancé plus son humanité sera révélée au jour.
Malgré cela j’ai trouvé que le reste des personnages restés assez quelconque et c’est bien dommage.
Au niveau du scénario je l’ai trouvé bien moins ficelé que « Lignées sanglante ». Déjà le début est moins prenant mais surtout la fin à un peu fait un flop à mes yeux. L’un des coupables étant quasi identifié rapidement
- Spoiler:
- L’auteur aurait pu faire l’effort de ne pas remettre la femme du riche qui fait la demande de recherche de la portée disparue comme coupable
Mais surtout j’avais trouvé Wraight plus pertinent dans le style d’écriture et dans l’intérêt de l’enquête. Là à la fin je me suis dit ok et c’est tout ?
Un autre défaut ce sont ces puissants qui ont pour ma part beaucoup moins d’intérêt que ceux présenté par Wraight. Et surtout un thème à peine effleuré qui aurait eu le mérite d’être approfondi.
- Spoiler:
- Le rôle des mères pondeuses au sein de la haute société
En bref les termes abordés sont intéressants, mais la mise en scène pas toujours au niveau que j’attendais.
Encore un excellent roman estampillé crime. Moins bon que le premier mais tout de même dans le haut de panier de la BL.
A savoir que l’auteur c’est laissé une grande porte ouverte afin d’écrire une suite aux aventures des personnages.
Concernant la série estampillé Crime je pense que c’est surement une des meilleures créations de GW de ces derniers temps. Ce nouveau bac à sable qu’est Varangantua a du potentiel et j’espère que la BL sera bien exploité le filon.
Rhydysann Premier Capitaine - Messages : 1998
Age : 25
Localisation : Paris
Re: La Chair et L'Acier de Guy Haley
Il faut vraiment que la BL nous sorte plus de roman WH Crime...
Ce livre regorge de lore et fluff. Ce n'est pas inédit, mais ça approfondie bien des sujets de manière très intéressante.
Le fluff abordé concerne beaucoup le Mechanicus et les servitors en général, beaucoup de détails sur leurs classification, leurs places dans l'imperium, qui dirige quoi etc...
Les personnages sont très bien développés, même les secondaires. Ils vivent leurs vies pendant tout le roman et on a des petits kaméo d'eux ou alors des nouvelles à travers le personnage principale pour rappeler qu'ils existent. (ce qui est un minimum pas respecté dans tous les romans BL en fonction de la structure du bouquin cf. Cadia Stands).
Les mises en scène, ce n'est pas du Abnett, mais ça fait le café pour ce que c'est... Sachant que ce n'est pas de l'action folle non plus. C'est bien rattraper par les discussions entres les personnages qui te mettent dedans bien comme il faut.
Le point fort dommage, c'est la fin rushé en 30 pages... Avec en plus un personnage cheater qui à l'air d'être omniscient et de connaître tout ce qui se passe en ville, et en plus, il raconte tout au héro...
Je suis sur que l'auteur voulait approfondir des choses mais que la BL est venu lui dire que y'a trop de page...
Donc on se retrouve avec les 8/10 du bouquin bien riche, et la fin un peu rusher, ce qui est un peu dommage...
Mais franchement le livre vaut le coup... À lire si la vie à 40k vous intéresse. Obligatoire si vous faites un JDR, ou un truc en rapport avec le lore.
Ce livre regorge de lore et fluff. Ce n'est pas inédit, mais ça approfondie bien des sujets de manière très intéressante.
Le fluff abordé concerne beaucoup le Mechanicus et les servitors en général, beaucoup de détails sur leurs classification, leurs places dans l'imperium, qui dirige quoi etc...
Les personnages sont très bien développés, même les secondaires. Ils vivent leurs vies pendant tout le roman et on a des petits kaméo d'eux ou alors des nouvelles à travers le personnage principale pour rappeler qu'ils existent. (ce qui est un minimum pas respecté dans tous les romans BL en fonction de la structure du bouquin cf. Cadia Stands).
Les mises en scène, ce n'est pas du Abnett, mais ça fait le café pour ce que c'est... Sachant que ce n'est pas de l'action folle non plus. C'est bien rattraper par les discussions entres les personnages qui te mettent dedans bien comme il faut.
Le point fort dommage, c'est la fin rushé en 30 pages... Avec en plus un personnage cheater qui à l'air d'être omniscient et de connaître tout ce qui se passe en ville, et en plus, il raconte tout au héro...
Je suis sur que l'auteur voulait approfondir des choses mais que la BL est venu lui dire que y'a trop de page...
Donc on se retrouve avec les 8/10 du bouquin bien riche, et la fin un peu rusher, ce qui est un peu dommage...
Mais franchement le livre vaut le coup... À lire si la vie à 40k vous intéresse. Obligatoire si vous faites un JDR, ou un truc en rapport avec le lore.
Piruxe Scout - Messages : 16
Re: La Chair et L'Acier de Guy Haley
J'avais bien aimé le premier Warhammer Crime mais j'avoue avoir eu un peu de mal avec celui-là.
Pourtant on est sur deux livres vraiment similaires (c'est peut-être ça aussi le problème cela dit) mais je sais pas j'avais trouvé celui de Wraight plus intéressant et mieux maîtrisé.
Ici la mise en scène pêche un peu, comme l'a dit Rhydysann, et il y a surtout un sérieux problème de rythme. L'action et les dialogues sont peu nombreux et entrecoupent brièvement ce qui m'est apparu comme une suite d'énormes descriptions de la ville, pas forcément inintéressantes d'ailleurs mais peut-être un peu trop étouffantes et qui surtout s'intègrent mal avec une intrigue assez molle voire brouillonne par moments j'ai trouvé.
Normalement ce genre de débauche de descriptions n'est pas censé être un problème pour moi qui enquille les Zola et Tolkien toujours avec plaisir, mais là je sais pas ça fonctionne moyen.
Les persos non plus ne sont pas hyper maitrisés. Vouloir jouer avec l'ambivalence et faire autre chose que de l'archétype, c'est très bien, mais quand on sait pas faire et qu'au final on se retrouve avec les 3/4 des protagonistes qui sont juste des machins passif-agressif, c'est quand même pas terrible.
Par moments je me serais cru dans un young novel / polar pour ados : entre le héros et son chat + la dose d'anthropomorphisme so 2022..., la petite ébauche de romance avec la collègue, les "méchants" et l'intensité dramatique dans laquelle ils baignent dignes d'un épisode de Columbo, les valeurs progressistes calquées sur notre réalité et distillées ici et là, le vieux cliché du mec de la pègre ou du traître véritable de l'histoire qui se dévoile là aussi comme dans un épisode de Columbo... Mon dieu.
Alors ok, prises à part, les descriptions sont carrées et convaincantes, la vie citadine sur cette planète toute particulière de l'Imperium est intéressante et fourmille de petits détails originaux et qui mettent bien dans l'ambiance (+1 encore une fois pour le glossaire avec l'argot local), le sujet de fond et les infos sur les servitors sont cool, le contexte est rafraichissant pour du roman 40K, etc.
Mais en tant que livre, en tant qu'histoire, j'ai trouvé le tout assez moyen.
Abnett nous fait à peu près la même chose en termes d’invention d'univers, de descriptions & cie d'une cité impériale insolite dans sa trilogie Bequin, sauf que lui nous enrobe ça avec une intrigue aux petits oignons, du rythme, des persos maîtrisés et des dialogues percutants. Ici bah c'est pas très abouti en comparaison.
Et puis tout ça avait déjà été traité de manière tout à fait comparable dans le premier bouquin de la série (héros flic local qui est un original dans son service, commandement politisé, enquête de moyenne envergure indigne des autorités planétaires, verticalité socio-démographique rabâchée à chaque chapitre ,...).
A ce moment là si c'est pour refaire le même genre de trucs, autant reprendre le même mec, non ?
J'espère en tout cas qu'ils vont innover un peu plus dans les prochains et pas se contenter d'une logique de pauvre serial voué à épuiser son concept jusqu'à la vacuité créative totale. Car là ça faisait un peu T2 - Martine et les trafiquants de servitors après le T1 - Martine et les trafiquants d'humains xD
Noté Moyen.
L'amateur de techno-thriller que je suis n'y a pas vraiment trouvé son compte.
Il y a pas mal de coquilles dans la trad' aussi.
Emperor Maître de Guerre - Messages : 4758
Re: La Chair et L'Acier de Guy Haley
Je le referme à l'instant. Noté bon.
Je vais faire de mon mieux pour ne pas trop répéter ce qui a été dit plus haut.
Le point fort du bouquin, c'est qu'on voyage beaucoup avec le personnage principal. Les descriptions de quartiers/districts m'ont convaincu et je les ai trouvées tout à fait cohérentes avec celles de Lignées sanglantes et Grim Repast (j'aurais bien aimé une petite carte en plus du glossaire, d'ailleurs). A mes yeux, La Chair et l'Acier est une bonne introduction à un nouvel arc narratif (celui de Noctis & Lux), dans un univers naissant (Varangantua). J'ai hâte de lire la suite, que ce soit chez Agusto Zidarov (Chris Wraight), Quillon Drask (Marc Collins) ou Noctis & Lux.
Pour cette raison, et bien que ça paraisse un peu paradoxal, je trouve que la qualité du roman va dépendre de l'ensemble dont il fera partie (une trilogie ?), ou du moins de sa suite. Black Library tient un bon concept avec Varangantua. Si les auteurs arrivent à bien collaborer, à se compléter et - pourquoi pas - à faire des cross-overs pertinents, ce sera une belle réussite.
Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs et revenons à nos moutons : La Chair et l'Acier n'a pas une intrigue exceptionnelle (un chouïa brouillonne, même) et ses protagonistes auraient pu être étoffés (notamment la technoprêtresse, que j'ai trouvé assez monolithique, lisse et surpuissante). Parmi les personnages secondaires et les antagonistes, beaucoup-beaucoup de clichés : on retrouve les archétypes du polar. Une poignée ont cependant retenu mon attention (Gulfang et l'archimagos-génétor-cyberthéurge).
Malgré ces défauts, je ne me suis jamais ennuyé et la lecture était fluide. Certes, si on enlevait au livre ses descriptions de quartiers/districts, on en perdrait l'intérêt. Mais au fond, je le vois comme un premier chapitre : maintenant que le décor est posé, j'attends que le deuxième tome fasse évoluer les protagonistes et propose une intrigue plus poussée et mieux ficelée.
Point particulier du bouquin (que je n'ai retrouvé ni dans Lignées sanglantes ni dans Grim Repast) : la critique des puissants et du système socio-économique hyper-cynique évoque ostensiblement notre société actuelle (le parallèle saute aux yeux). Noctis a un sens moral typique de notre époque (beaucoup d'empathie pour les faibles et les indigents, un sentiment de culpabilité du fait d'êtré un doré...), mais très peu crédible au 41e millénaire. Ca ne m'a pas gâché la lecture, mais il faut admettre que ça estompe la patte "dark millenium" du roman. J'espère que Guy Haley trouvera un meilleur équilibre dans le prochain opus (Noctis pourrait avoir une personnalité vraiment originale si cette inhabituelle empathie était mieux développée).
Pour résumer, une lecture sympathique sans grandes prétentions, qui pourrait ouvrir la voie à quelque chose de très bon.
Je vais faire de mon mieux pour ne pas trop répéter ce qui a été dit plus haut.
Le point fort du bouquin, c'est qu'on voyage beaucoup avec le personnage principal. Les descriptions de quartiers/districts m'ont convaincu et je les ai trouvées tout à fait cohérentes avec celles de Lignées sanglantes et Grim Repast (j'aurais bien aimé une petite carte en plus du glossaire, d'ailleurs). A mes yeux, La Chair et l'Acier est une bonne introduction à un nouvel arc narratif (celui de Noctis & Lux), dans un univers naissant (Varangantua). J'ai hâte de lire la suite, que ce soit chez Agusto Zidarov (Chris Wraight), Quillon Drask (Marc Collins) ou Noctis & Lux.
Pour cette raison, et bien que ça paraisse un peu paradoxal, je trouve que la qualité du roman va dépendre de l'ensemble dont il fera partie (une trilogie ?), ou du moins de sa suite. Black Library tient un bon concept avec Varangantua. Si les auteurs arrivent à bien collaborer, à se compléter et - pourquoi pas - à faire des cross-overs pertinents, ce sera une belle réussite.
Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs et revenons à nos moutons : La Chair et l'Acier n'a pas une intrigue exceptionnelle (un chouïa brouillonne, même) et ses protagonistes auraient pu être étoffés (notamment la technoprêtresse, que j'ai trouvé assez monolithique, lisse et surpuissante). Parmi les personnages secondaires et les antagonistes, beaucoup-beaucoup de clichés : on retrouve les archétypes du polar. Une poignée ont cependant retenu mon attention (Gulfang et l'archimagos-génétor-cyberthéurge).
Malgré ces défauts, je ne me suis jamais ennuyé et la lecture était fluide. Certes, si on enlevait au livre ses descriptions de quartiers/districts, on en perdrait l'intérêt. Mais au fond, je le vois comme un premier chapitre : maintenant que le décor est posé, j'attends que le deuxième tome fasse évoluer les protagonistes et propose une intrigue plus poussée et mieux ficelée.
Point particulier du bouquin (que je n'ai retrouvé ni dans Lignées sanglantes ni dans Grim Repast) : la critique des puissants et du système socio-économique hyper-cynique évoque ostensiblement notre société actuelle (le parallèle saute aux yeux). Noctis a un sens moral typique de notre époque (beaucoup d'empathie pour les faibles et les indigents, un sentiment de culpabilité du fait d'êtré un doré...), mais très peu crédible au 41e millénaire. Ca ne m'a pas gâché la lecture, mais il faut admettre que ça estompe la patte "dark millenium" du roman. J'espère que Guy Haley trouvera un meilleur équilibre dans le prochain opus (Noctis pourrait avoir une personnalité vraiment originale si cette inhabituelle empathie était mieux développée).
Pour résumer, une lecture sympathique sans grandes prétentions, qui pourrait ouvrir la voie à quelque chose de très bon.
Nebulion Scout - Messages : 13
Age : 34
Localisation : Secteur Calixis
Re: La Chair et L'Acier de Guy Haley
Je l'ai enfin fini, hier matin, ça faisait longtemps qu'il s'était retrouvé planté sur ma pile de la honte et comme je voulais la vider il était temps de passer par celui-là.
Alors je ne sais pas si c'est justement lié à cette volonté d'en finir avec ma pile de livre qui stagnait et la motivation/satisfaction liée au fait d'en voir la fin, mais j'ai vraiment bien aimé ce livre.
Déjà, le premier volume de la série m'avait bien accroché et celui là m'a fait le même effet. Certes, il faut rentrer dans le livre, ça met du temps à se déclencher mais plus on avance plus c'est sympa à lire.
L'intrigue n'est peut-être pas le top du panel ( d'autant plus si on compare à ce qu'Abnett a pu faire en terme d'enquête via ses séries sur les inquisiteurs ) mais on se laisse porter jusqu'à la fin du roman.
C'est l'avantage du policier, qui se prête très bien à un univers comme celui de 40k et encore plus avec le cadre d'une cité ruche, l'ambiance est vraiment bien respectée, adjoindre le Mechanicus au cadre c'était une très bonne idée ( vraiment bien aimé le passage ou Noctis et Lux passent par la chaine de production des servitors ).
D'ailleurs j'ai beaucoup aimé le personnage de Noctis.
Bref pas vraiment faire une critique très détaillée, c'est plus un ressenti/avis, beaucoup de choses ont déjà été dites en plus par vous les VDD, mais perso j'aime vraiment cette série Crime j'attends les prochains avec impatience
Alors je ne sais pas si c'est justement lié à cette volonté d'en finir avec ma pile de livre qui stagnait et la motivation/satisfaction liée au fait d'en voir la fin, mais j'ai vraiment bien aimé ce livre.
Déjà, le premier volume de la série m'avait bien accroché et celui là m'a fait le même effet. Certes, il faut rentrer dans le livre, ça met du temps à se déclencher mais plus on avance plus c'est sympa à lire.
L'intrigue n'est peut-être pas le top du panel ( d'autant plus si on compare à ce qu'Abnett a pu faire en terme d'enquête via ses séries sur les inquisiteurs ) mais on se laisse porter jusqu'à la fin du roman.
C'est l'avantage du policier, qui se prête très bien à un univers comme celui de 40k et encore plus avec le cadre d'une cité ruche, l'ambiance est vraiment bien respectée, adjoindre le Mechanicus au cadre c'était une très bonne idée ( vraiment bien aimé le passage ou Noctis et Lux passent par la chaine de production des servitors ).
D'ailleurs j'ai beaucoup aimé le personnage de Noctis.
Bref pas vraiment faire une critique très détaillée, c'est plus un ressenti/avis, beaucoup de choses ont déjà été dites en plus par vous les VDD, mais perso j'aime vraiment cette série Crime j'attends les prochains avec impatience
TheDespoiler Scout - Messages : 112
Age : 35
Localisation : Nantes, Terra
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