La Cité Crépusculaire de Chris Wraight
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VOTRE APPRÉCIATION GLOBALE DU ROMAN:
La Cité Crépusculaire de Chris Wraight
Présentation:
Avis de Solaris sur la VO:

==> La Cité Crépusculaire Semi-Poche Le Monde Trône est en ébullition, ébranlé par l'ouverture de la Grande Faille et l'échec de l'Astronomican. L'inquisiteur Erasmus Crowl, le corps et l'esprit brisés par ce qu'il a découvert dans la Montagne Creuse, a disparu en emportant avec lui les indices de la conspiration qui l'obsède. Luce Spinoza, son interrogatrice, doit choisir entre partir à sa recherche ou défendre son domaine affaibli contre les multiples forces qui cherchent encore à le détruire. Alors que ses ennemis, tant internes qu'externes à l'Imperium, cherchent à l'abattre, Spinoza se lance dans une course contre la montre pour recueillir les preuves dont elle a besoin. Mais alors que le sort de l'humanité est en jeu, elle doit décider des limites qu'elle est prête à dépasser pour découvrir toute la vérité. 400 pages • Février 2023 • ISBN 9781804071274 • Illustration de ??? |
Avis de Solaris sur la VO:
- Spoiler:
- L' histoire débute peu de temps après le précédent tome, avant que Guilliman n'arrive sur Terra. Crowl ayant mystérieusement disparu, Spinoza va partir à sa recherche et explorer les bas-fonds puis certains des endroits les plus sombres de la galaxie dans un voyage où tout le monde n'en sortira pas indemne... La première partie est donc un jeu d'enquête pas très différent de ceux vus dans les deux précédents tomes. On regrettera de ne pas voir plus de lieux importants de Terra. Par contre, la deuxième moitié part dans une direction totalement différente et très difficile à décrocher.
- Spoiler:
- Dans un premier temps, elle devra gérer les interventions d'un inquisiteur envoyé par le représentante de l'Inquisition. Après moult péripéties, elle et son équipe finiront par retrouver la trace de Crowl sur Luna. Il s'avérera qu'il a été « empoisonné » par le prophète noir eldar noir du premier tome et qu'il commence à être atteint de dépression et de paranoïa, en plus de perdre ses facultés. Il a donc décidé de continuer l'enquête seul pour préserver son équipe.
Au final, il s'avérera que le fabricator général de Mars a décidé de construire un portail vers la Toile pour se rendre à Commoragh et obtenir des pièces de rechange pour le Trône d' Or. Ça peut paraître bizarre mais c'est plutôt logique car les Eldars Noirs ont besoin de l'humanité pour survivre avec leurs raids et ils ne sont pas assez fous pour penser que la galaxie peut se passer de L'Empereur et de la protection qu'il fournit contre le Warp. Bien évidemment ils ne font pas cela gratuitement et exigent de pouvoir razzier tranquillement un secteur entier, prix que le Fabricator est bien disposé à payer. L'équipe, qui a été renforcée par un détachement de Custodes, va donc devoir faire leur choix entre l’obscénité de cet échange et la nécessité de préserver la vie de l'Empereur.
En parallèle, Crowl va reprendre contact avec le prophète noir (qui a survécu grâce à la technologie de clonage des eldars noirs) et en profiter pour jeter un coup d' oeil à Comorragh. Et là, c'est l'horreur...
Il s'avérera que les Xenos ont réussi à faire leur propre version du Trône et se préparent à cloner l'Empereur grâce à des échantillons d'ADN grassement offerts par les Hauts-seigneurs. Finalement, la négociation se terminera à coup de bolts dans la tête. Crowl mourra dans une explosion avec le prophète noir pour laisser aux membres de sa suite une chance de s'échapper. Hélas, seul Gorgias y parviendra, les autres restants prisonniers de la Toile...
La majorité des chapitres sont donc racontés du point de vue de Spinoza, qui va devoir montrer sa valeur et prendre en maturité. En effet, elle a été fortement marquée par les récents événements et n'est plus un simple gros bras naïf. Elle commence à devenir aussi cynique que Crowl et à remettre en question ses valeurs sur l'Imperium. Ce sera l'occasion de développer les personnages secondaires comme Revus le sergent Scion, tourmenté par ses récents échecs, ou l'assassine Khazad. Il y aura également un inquisiteur envoyé par Cléopatra Arx (la représentante de l'inquisition au sein des haut-seigneurs) qui passera de rival à allié après être passé du côté de Spinoza. Un point assez intéressant : Là où certaines séries montrent des inquisiteurs un peu trop gentils, ici on nous montre bien que l'Inquisition ne fait pas dans le sentimental : On se trahit, on se surveille, on bute des civils... On n'est pas vraiment dans le même genre qu'un Eisenhorn et on sent bien que les persos sont tous plus ou moins conditionnés pour être des machines à tuer. Tout le monde a son utilité, ils ne sont pas là pour faire de la figuration pendant que le chef fait tout le boulot. On retrouvera également le Custodes des précédents tomes mais il ne sera pas très important. Sinon, Gorgias est toujours aussi drôle et gagne en personnalité, il y a même un chapitre raconté de son point de vue.
Le ton du livre est vraiment très sombre, les personnages sont tourmentés et on sent qu'il va y avoir du drame. On regrettera juste une première moitié un peu longuette qui semble s'étirer en longueur (sans être mauvaise, loin de là) et quelques facilités scénaristiques. Certains points auraient mérité plus d'attention comme les Custodes ou des passages sur Terra pas toujours intéressants. Par contre la deuxième partie est très addictive et il y a de vrais passages d'anthologie.- Spoiler:
- Ces passages dans la Toile dignes d'un roman d'horreur avec les scions qui se font massacrer !
Malgré quelques défauts, j'ai trouvé que c'était une conclusion idéale pour cette bonne saga. Chris Wraight fait certainement partie des meilleurs auteurs BL actuellement et je conseille à tous de s'y lancer. Je ne veux pas spoiler, mais pour ceux qui lisent cette saga, ne vous attendez vraiment, mais alors vraiment pas à une conclusion classique mais plutôt à repartir avec le moral dans les chaussettes...
Au niveau des points intéressants fluffiquement :
- Le représentant de l'Inquisition n'en est pas pour autant vraiment le chef car les branches de cette organisation sont loin d'être unies en plus d'être composées d'individus plus ou moins mégalos.
- On ne sait jamais ce qu'on va obtenir lorsque l'on fabrique un servo-crâne. Ces bestioles ont souvent une personnalité unique, ce ne sont pas une copie de leur propriétaire d'origine.
- Un régiment de la garde est mis en avant : Les Sentinelles Palatines, basés perpétuellement sur Terra. Ils ont la réputation de faire partie des gardes impériaux les plus efficaces de l'Imperium. Ils portent des armures carapaces et des tenues ivoires et or.
- On découvre un véhicule conçu pour parcourir les dunes de Luna : L'Atami, basé sur le châssis de la Chimère. Il n'est cependant pas conçu pour le combat.- Spoiler:
- - Le Trône est un engin extrêmement complexe dont les moteurs font penser à une cité-ruche souterraine. On y trouve des pièces eldars et d'autres espèces Xenos. Les plus hauts techno-prêtres chargés de sa réparation ont le droit d'approcher l'Empereur.
- Comorragh est un endroit de légende pour les habitants de l'Imperium. Des passages nous montrent en détail la Toile et un morceau de cette ville. Pour les Eldars Noirs, les humains sont fous de s'accrocher autant à leur passé et de refuser d'évoluer.


Nico. Admin - Messages : 10275
Age : 33
Re: La Cité Crépusculaire de Chris Wraight
Terminé à l'instant. Je préfère donner brièvement mon avis à chaud plutôt que ne jamais trouver le temps de faire une critique un peu plus étoffée.
Juste avant de commencer la lecture de ce troisième tome, j'ai relu les deux précédents, car l'auteur les a conçus comme une seule longue histoire. Au final, pour moi le premier reste le meilleur et la conclusion de la série est assez décevante, même si le point d'orgue (en gros le dernier tiers du bouquin) est plutôt réussi.
Je pense que le parti pris de Chris Wraight (ou le cahier des charges que lui a imposé la BL) a été de faire visiter Terra et d'autres lieux célèbres de l'univers de 40k...
...plutôt que d'écrire une intrigue bien ficelée ou de créer des personnages singuliers et attachants : en un sens, c'est tout le contraire des séries sur Ravenor et Eisenhorn (que j'ai beaucoup aimées). Tout au long de la trilogie - ce dernier tome ne fait pas exception - on a beaucoup (trop) de descriptions, et le scénario ne m'a pas paru très fin. Tout est fait pour que les protagonistes se rendent dans tel endroit emblématique ou rendent visite à telle sommité, ce qui fait évidemment plaisir à nous autres aficionados, mais l'histoire y perd en crédibilité et en consistance.
Je me suis pas mal ennuyé dans les deux premiers tiers du bouquin, surtout vers le milieu. Je n'ai pas eu l'impression que les personnages évoluaient tant que ça, ou évoluaient dans une seule direction très prévisible. C'est dommage, il aurait pourtant suffit de sauter quelques scènes d'action plates et inutiles pour créer plus d'attachement et de suspens. Il y a aussi un nouveau personnage, l'inquisiteur chargé d'enquêter sur Spinoza & Cie, qui à mes yeux ne sert strictement à rien, en plus d'avoir zéro charisme et zéro intérêt. Je suis persuadé qu'il est là simplement parce que si les événements du précédent tome n'avaient pas attiré l'attention de l'Inquisition sur les personnages principaux, ça aurait paru un peu trop facile...
Et justement, l'autre gros point faible de ce bouquin, ce sont les facilités scénaristiques que mentionnait Solaris plus haut. Par exemple :
Ce qui sauve le livre, c'est son dernier tiers, qui m'a moi aussi scotché. En fait, l'histoire devient intéressante à partir du moment où elle livre des révélations et emmène les personnages dans un endroit à la fois connu des fans et inattendu, plein de dangers. Malheureusement, pour moi cela arrive trop tard, et même si je n'arrivais pas à deviner le dénouement à quelques dizaines de pages de la fin (toujours un bon signe), je suis resté sur ma faim (sans mauvais jeu de mots). Il y a quand même deux ou trois courtes scènes qui m'ont beaucoup plu :
Je confirme aussi que ledit dénouement en surprendra plus d'un.
Au final, noté passable. Je n'ai pas passé un mauvais moment, mais ce n'est pas un classique que je veux absolument garder dans ma bibliothèque. Si j'ai le temps, je mettrai la trilogie à vendre sur Leboncoin, sans regrets.
Juste avant de commencer la lecture de ce troisième tome, j'ai relu les deux précédents, car l'auteur les a conçus comme une seule longue histoire. Au final, pour moi le premier reste le meilleur et la conclusion de la série est assez décevante, même si le point d'orgue (en gros le dernier tiers du bouquin) est plutôt réussi.
Je pense que le parti pris de Chris Wraight (ou le cahier des charges que lui a imposé la BL) a été de faire visiter Terra et d'autres lieux célèbres de l'univers de 40k...
- Spoiler:
- Le Palais impérial et la forteresse de l'Arbites dans le premier, L'Astronomican et le Nexus axiomatique dans le second, Luna et la Toile dans le troisième...
...plutôt que d'écrire une intrigue bien ficelée ou de créer des personnages singuliers et attachants : en un sens, c'est tout le contraire des séries sur Ravenor et Eisenhorn (que j'ai beaucoup aimées). Tout au long de la trilogie - ce dernier tome ne fait pas exception - on a beaucoup (trop) de descriptions, et le scénario ne m'a pas paru très fin. Tout est fait pour que les protagonistes se rendent dans tel endroit emblématique ou rendent visite à telle sommité, ce qui fait évidemment plaisir à nous autres aficionados, mais l'histoire y perd en crédibilité et en consistance.
Je me suis pas mal ennuyé dans les deux premiers tiers du bouquin, surtout vers le milieu. Je n'ai pas eu l'impression que les personnages évoluaient tant que ça, ou évoluaient dans une seule direction très prévisible. C'est dommage, il aurait pourtant suffit de sauter quelques scènes d'action plates et inutiles pour créer plus d'attachement et de suspens. Il y a aussi un nouveau personnage, l'inquisiteur chargé d'enquêter sur Spinoza & Cie, qui à mes yeux ne sert strictement à rien, en plus d'avoir zéro charisme et zéro intérêt. Je suis persuadé qu'il est là simplement parce que si les événements du précédent tome n'avaient pas attiré l'attention de l'Inquisition sur les personnages principaux, ça aurait paru un peu trop facile...
Et justement, l'autre gros point faible de ce bouquin, ce sont les facilités scénaristiques que mentionnait Solaris plus haut. Par exemple :
- Spoiler:
- Dès le début de l'histoire, l'auteur insiste sur le fait que Terra est en quarantaine, cadenassée, gros blocus de vaisseaux qui ne laissent personne atterrir ou s'échapper. Pourtant, les protagonistes y parviendront plutôt facilement, en s'infiltrant tranquillou dans un spatioport pour y voler une navette qu'ils arrivent à faire décoller sans équipage et sans se faire abattre ; puis ils aborderont un cargo isolé (chance !) dont l'équipage est absurdement naïf (chance !), pour finir par discrètement filer vers Mars (ch... non mais et l'armada qui abat le moindre fuyard sans sommation elle est où ?!).
Ce qui sauve le livre, c'est son dernier tiers, qui m'a moi aussi scotché. En fait, l'histoire devient intéressante à partir du moment où elle livre des révélations et emmène les personnages dans un endroit à la fois connu des fans et inattendu, plein de dangers. Malheureusement, pour moi cela arrive trop tard, et même si je n'arrivais pas à deviner le dénouement à quelques dizaines de pages de la fin (toujours un bon signe), je suis resté sur ma faim (sans mauvais jeu de mots). Il y a quand même deux ou trois courtes scènes qui m'ont beaucoup plu :
- Spoiler:
- L'échange entre Crowl et le tourmenteur qui dénonce les incohérences de l'Imperium tout en balançant des références à notre époque moderne, le dernier carré (accompagné d'une superbe déclaration d'amour qui tient en une courte phrase) de Revus et Khazad...
Je confirme aussi que ledit dénouement en surprendra plus d'un.
- Spoiler:
- Aucun des personnages principaux ne s'en sort, même pas l'héroïne principale (Spinoza). Ils ne parviennent pas à s'enfuir de la Toile et meurent oubliés de tous. Outch. Tout compte fait, ça explique sans doute pourquoi Chris Wraight ne les a pas tant développés que ça...
Au final, noté passable. Je n'ai pas passé un mauvais moment, mais ce n'est pas un classique que je veux absolument garder dans ma bibliothèque. Si j'ai le temps, je mettrai la trilogie à vendre sur Leboncoin, sans regrets.
Nebulion Scout - Messages : 12
Age : 32
Localisation : Secteur Calixis
Re: La Cité Crépusculaire de Chris Wraight
Merci du retour. Je ne me suis pas spoil vu que je suis en pleine lecture du bouquin mais il est vrai que le début est assez lent.
+1
+1

Rhydysann Premier Capitaine - Messages : 1933
Age : 24
Localisation : Paris
Re: La Cité Crépusculaire de Chris Wraight
Pas si mal au final. Après un premier tome plutôt moyen et un second qui m'avait vraiment blasé, je dois dire que j'y allais un peu à reculons pour celui-là mais finalement ça va, je termine sur une bonne impression quand même !
Le gros du livre est poussif oui, dans la lignée des deux autres, avec une succession de petites péripéties développées à l'excès, des embranchements de scénario parfois capillotractés et souvent bien commodes pour la poursuite de l'intrigue (...), appuyés par quelques modestes deus eux machina qui viennent remettre l'histoire sur les rails lorsque l'auteur a épuisé ses autres ressorts d'écriture...

Bref, vraiment pas ouf en termes de build-up narratif quoi.
Mais plusieurs points viennent à mes yeux contrebalancer tout ça. Ils sont surtout concentrés dans la dernière partie du récit mais sauvent à eux seuls le bouquin. L'auteur est un malin, en venant donner un bon gros coup de collier sur le final il m'en ferait presque oublier les faiblesses de sa trilogie

Il y a d'abord ce dénouement d'une noirceur rare qui n'a strictement rien d'un happy end, pas tant dans le déroulé puisque pratiquement tout y est suggéré avec une certaine finesse, mais davantage dans le principe (pour les connaisseurs, ce n'est pas sans rappeler l'épisode de Stargate avec les Aschen

- Spoiler:
- Personne ne s'en sort, l'information vitale semble échapper à l'Imperium, avec le tic tac qui se poursuit et le Trône d'Or qui s'approche d'une défaillance terminale...
J'ai trouvé aussi que les relations entre les duos de personnages, après avoir stagnées si longtemps, évoluaient de manière plutôt sympa dans le final, même si c'est souvent un peu gratuit.
Cela concerne notamment l'Assassine et le Capitaine, ainsi que l'Inquisiteur et son Interrogatrice, auxquels j'ajouterais aussi le Crâne ; sur la fin ils finissent même par former à eux trois une sorte de "triangle amoureux" inquisitorial ^^
Certaines scènes sur ces persos ne sont d'ailleurs pas dénuées d'émotion, ce qui m'a surpris étant donné que j'avais lu les précédents tomes il y a un moment et que j'avais pratiquement tout oublié de leur passif. Je ne m'attendais donc pas du tout à m'attacher aux personnages ou à être "sensible" aux aspects dramatiques de l'histoire. Ce qui montre que sur ce sujet au moins l'auteur a bien fait le job. Et du coup je regrette de n'avoir pas pu lire les bouquins de manière plus rapprochée, ça aurait encore mieux fonctionné.
Enfin, et c'est de loin le plus gros point positif, on a de l'apport fluff majeur à propos de ce sujet cardinal pour l'Imperium qu'est le fonctionnement erratique du Trône d'Or en bout de timeline de 40K, tels que les codex et livres de règles nous le rabâchent depuis quelques années maintenant.
Les infos à ce sujet sont croustillantes, et c'est même étonnant que l'auteur ait eu le droit d'en dire autant et de plaquer sa propre histoire sur ce point de fluff saillant, dont le propre est de continuer à faire peser une menace latente et diffuse sur la tête de l'Imperium et alors que GW s'est efforcé depuis tout ce temps d'en conserver le caractère volontairement vague.
- Spoiler:
- On savait que le dispositif du Trône d'Or était balaise mais là on a une vue hololithique qui nous permet d'apprécier la démesure du truc dans son ensemble, qui est gigantesque et fait la taille d'une ruche (souterraine), s'étire sur des kilomètres et comporte d'innombrables et colossales salles remplies d'énormes câbles et dispositifs ésotériques xenos et humains datant de l'époque du Moyen-Age Technologique, que le Mechanicus est désormais incapable de reproduire.
On apprend que ça fait plus de 500 ans que le Mechanicus est au courant des problèmes du Trône d'Or et qu'il bosse depuis tout ce temps pour remédier au truc, sans aucun résultat pour le moment alors qu'ils déploient des ressources considérables pour le réparer et que le Fabricator Général lui-même est pleinement investi sur le projet.
D'après les estimations du Mechanicus, le Trône d'Or devrait complètement lâcher d'ici une fourchette de 10 à 200 ans, ouvrant alors la galaxie au Warp (depuis la faille de Terra) et conduisant l'humanité et les xenos à l'extinction.
Il y avait un autre portail de la Toile sur Luna ! Il a été condamné par le passé (peut-être par l'Empereur) mais le Mechanicus, aidé des eldars noirs, l'a discrètement réactivé pour poursuivre ses tractations* avec les xenos en toute discrétion dans la Toile.
*N'arrivant pas à réparer le Trône d'Or par eux-mêmes, les instances du Mechanicus ont demandé l'aide des eldars noirs (pourquoi pas les eldars normaux ?). C'est pourquoi dans le premier tome il avaient aidé un xeno à s'introduire dans le Palais Impérial afin qu'il puisse procéder à des analyses et voir ce qu'il y avait à faire sur la machinerie du Trône.
On assiste d'ailleurs ici à une rencontre entre les ambassades martiennes et eldars noirs, dans la Toile.
C'est plutôt sympa, même si c'est assez débile puisqu'il y a là des dizaines et des dizaines de protagonistes surarmés qui assistent au truc, certains aux intentions non déclarées, et alors que le moindre crispement de doigt sur la gâchette de la part de n'importe lequel d'entre eux peut faire capoter cet accord majeur. Pas très crédible quoi, il y a du suspens jusqu'au bout ok mais cela se fait au détriment de la vraisemblance de ce qu'est véritablement une rencontre entre ambassades diplomatiques.
L'ambassade est menée par le Fabricator Général lui-même, accompagné de pléthore de skitaris ; en face les eldars noirs sont présents en nombre également. Il y a même une escouade de Custodes qui est là pour peser le pour et le contre, jauger le deal et voir si le déclin du Trône d'Or tel que le Mechanicus l'expose est suffisamment sérieux pour justifier une association avec ces xenos honnis. Ils attendent de voir les ultimes arguments des uns et des autres pour porter un jugement définitif, et se tiennent prêts à supprimer tout le monde si la réponse est négative.
On a aussi des inquisiteurs qui assistent fortuitement à la rencontre, mais les tractations sont tellement de haut niveau que même eux sont largués et ne sont ici qu'en simples spectateurs. Sympa de voir ces envoyés d'habitude tout puissants outrepassés de la sorte par les événements et relégués au second plan, c'est pas banal !
En échange de leur aide pour réparer le dispositif du Trône, les eldars noirs exigent que l'Imperium leur livre un système stellaire entier afin de pouvoir faire des razzias sur plusieurs milliards d'humains sans être emmerdés par les armées et flottes impériales. Une demande de principe énoncée apparemment par simple fierté, ou pour brouiller les pistes, car les eldars noirs ont tout intérêt à ce que l'Empereur contienne le plus longtemps possible le Warp à distance de ce plan d'existence et permette à l'Humanité, leur garde-manger, de perdurer.
Sauf qu'il y a anguille sous roche, ô surprise. On apprend que le Mechanicus a fourni au préalable des "échantillons" de composants du Trône d'Or aux eldars afin qu'ils puissent vérifier si leur correctif fonctionne, que ce prêt a permis aux eldars noirs de combler leurs rares lacunes technologiques et de construire en douce leur propre version du Trône (qui n'est pas d'Or) sur Commorragh, parce que oui, depuis l'ouverture de la Cicatrix Maledictum, une faille Warp s'est ouverte dans la capitale des eldars noirs. Ils résistent pour le moment de manière conventionnelle face aux hordes de démons qui les assaillent tout en se grouillant de construire le bouzin car ils savent que le dispositif marche plutôt bien sur Terra, dont la faille Warp est contenue avec succès depuis 10 000 ans.
Seulement, le Trône seul ne suffit pas, évidemment. Il faut aux eldars un Empereur. Donc, hérésie suprême, ils essayent aussi d'obtenir en douce une trace génétique de l'Empereur afin de le cloner et d'en foutre une copie sur leur ersatz de Trône afin de fermer la faille Warp de Commorragh.
Honnêtement je ne sais pas quoi penser de tout ça, cette histoire de Trône Noir et de clone de l'Empereur... Un peu too much à mon goût. Surtout que je ne vois pas bien comment ils espèrent obtenir Son ADN à partir de composants du Trône d'Or qui n'étaient certainement pas en contact direct avec Lui...
Et je vois pas pourquoi ils s'emmerdent de la sorte alors qu'ils pourraient se contenter de capturer l'un des Custodes puisqu'ils sont conçus à partir de Son patrimoine génétique.
Pas compris non plus pourquoi la démonstration à base de jonction entre les échantillons impériaux et eldars noirs était aussi cruciale et devait être empêchée à tout prix sur le moment.
Bref, certains éléments fluff sont assez fumeux et c'est bien dommage, mais pas non plus au point de m'avoir fait bouder mon plaisir et de m'empêcher de savourer ces révélations de premier plan qui apportent un éclairage bienvenu sur un point essentiel du néo-fluff de 40K

Noté Moyen.

Emperor Maître de Guerre - Messages : 4702
Re: La Cité Crépusculaire de Chris Wraight
À mon tour d’écrire une critique sur le dernier roman de cette trilogie et plutôt que de résumer une nouvelle fois le scénario, vu que mes prédécesseurs l’ont déjà fait, je vais uniquement parler de ce qui pêche ou non.
Certifié sans spoil.
Bonne lecture.
- Scénario et mise en scène = 2/5
Commençons par le négatif. Les trois premiers tiers du roman sont oubliables, avec une enquête du point de vue des trois personnages principaux du livre, l’assassin, l’interrogatrice et le soldat qui suivent chacun leur chemin et rencontrent des personnages, inconnus jusqu’alors, qui n’ont que pour but de faire avancer l’histoire. Bien évidemment chaque enquête aboutit à des indices qui rassemblé permettra de connaître le fin mot de l’énigme.
Sans oublier les facilités scénaristiques, parfois acceptable, parfois incompréhensible
Contrairement à Nebulion j’ai trouvé que les descriptions manquaient. Le lecteur ne voit rien concernant Luna pour ainsi dire. Et pourtant comme lui j’ai trouvé les personnages fades, plus fades encore que les tomes précédents. Et ce malgré leur évolution flagrante je n’ai pas réussi à vraiment m’attacher à eux ce qui donne une fin moins impactant.
Et pourtant cette fin, les cinquante dernières pages, rattrape à elle seule ce roman mollasson. Avec des belles scènes finales et une noirceur rafraîchissante. Mais bon même ici je l’ai lu avec détachement, provoqué par tous les défauts cités précédemment. Et pourtant je suis friand de ce genre de dénouement.
De nombreux points auraient pu eux aussi être plus détaillés
Les custodes m'ont aussi paru peu mis en valeur. J’en attendais tellement plus de ces derniers.
J’ai par contre apprécié le fait que les héros ont toujours été en marge des évènements historiques, retour de Roboute, invasion démoniaque de Khorne. A un cheveu d’en faire partie pourtant.
Le livre est aussi parsemé de quelques bonnes idées:
D’ailleurs j’y pense mais :
- Style et écriture = 3/5
Franchement décevant, l’auteur essaye de nous faire comprendre que la situation est désespérée, que les personnages sont fatigués, que le dénouement risque d’être fatal mais la plume n'est pas.
Le vocabulaire utilisé est souvent le même et répétitif comme toutes ces personnes qui n’ont pas dormi depuis des jours et dorment uniquement deux heures s'ils le font.
Pour du Wraight je m’attendais à beaucoup mieux. J’ai eu du mal à rentrer dans ce troisième et dernier bouquin.
C’est d’autant plus dommage lorsque l’on compare le début et la conclusion du roman. Ou bien encore les quelques scènes qualitatives présentent
- Intérêt fluffique = 4/5
Beaucoup de fluff sur le trône d’or. Lisez le retour d’Emperor qui en fait un bon résume en spoiler. Mais effectivement c’est un point fluff majeur abordé pour l’univers de WH40K
- Appréciation personnelle = 2/5
Comme Erasmus Crowl au fil des ans, cette trilogie concernant Terra m’a bien blasé au fil de la lecture.
La trilogie avait bien commencé puis au fil de l’eau c’est ramollie sur de nombreux points. Peut mieux faire, bien mieux faire. Loin d’être ma meilleure lecture sur l’inquisition.
Par contre les couvertures de la trilogie sont très belles, avec une vraie signification. Au départ il y a uniquement l'inquisiteur qui dirige tout et le custodes. Puis le duo de l'interrogatrice et l'inquisiteur qui travaille enfin main dans la main. Pour finir sur le troisième roman avec un inquisiteur en retrait remplacé par l'interrogatrice dans son rôle, appuyé par le fait que le custodes se tient à ses côtés et non aux côtés de Crowl.
Rare d'avoir un tel niveau de couverture au sein de la BL qui se contente souvent de peu pour ces trilogies.
Roman noté moyen. À deux doigts du passable.
Trilogie notée bonne.
- Note globale = Total des points 11/20
Note globale de la série= Total des points 14/20
Certifié sans spoil.
Bonne lecture.
- Scénario et mise en scène = 2/5
Commençons par le négatif. Les trois premiers tiers du roman sont oubliables, avec une enquête du point de vue des trois personnages principaux du livre, l’assassin, l’interrogatrice et le soldat qui suivent chacun leur chemin et rencontrent des personnages, inconnus jusqu’alors, qui n’ont que pour but de faire avancer l’histoire. Bien évidemment chaque enquête aboutit à des indices qui rassemblé permettra de connaître le fin mot de l’énigme.
Sans oublier les facilités scénaristiques, parfois acceptable, parfois incompréhensible
- Spoiler:
- Le passage du blocus impérial effectivement moyen
Contrairement à Nebulion j’ai trouvé que les descriptions manquaient. Le lecteur ne voit rien concernant Luna pour ainsi dire. Et pourtant comme lui j’ai trouvé les personnages fades, plus fades encore que les tomes précédents. Et ce malgré leur évolution flagrante je n’ai pas réussi à vraiment m’attacher à eux ce qui donne une fin moins impactant.
Et pourtant cette fin, les cinquante dernières pages, rattrape à elle seule ce roman mollasson. Avec des belles scènes finales et une noirceur rafraîchissante. Mais bon même ici je l’ai lu avec détachement, provoqué par tous les défauts cités précédemment. Et pourtant je suis friand de ce genre de dénouement.
De nombreux points auraient pu eux aussi être plus détaillés
- Spoiler:
- Comme cette négociation qui est assez ennuyeuse et le développement des eldars noirs
Les custodes m'ont aussi paru peu mis en valeur. J’en attendais tellement plus de ces derniers.
J’ai par contre apprécié le fait que les héros ont toujours été en marge des évènements historiques, retour de Roboute, invasion démoniaque de Khorne. A un cheveu d’en faire partie pourtant.
Le livre est aussi parsemé de quelques bonnes idées:
- Spoiler:
- La toile, même si j’avais deviné que le roman se finirait là-bas, et la base du mechanicium en son sein.
Le complot autour du trône
D’ailleurs j’y pense mais :
- Spoiler:
- Un des hauts seigneurs de Terra en charge de ce complot n’est-il pas toujours en vie ? Du coup quelqu’un connaît l’état du trône
- Style et écriture = 3/5
Franchement décevant, l’auteur essaye de nous faire comprendre que la situation est désespérée, que les personnages sont fatigués, que le dénouement risque d’être fatal mais la plume n'est pas.
Le vocabulaire utilisé est souvent le même et répétitif comme toutes ces personnes qui n’ont pas dormi depuis des jours et dorment uniquement deux heures s'ils le font.
Pour du Wraight je m’attendais à beaucoup mieux. J’ai eu du mal à rentrer dans ce troisième et dernier bouquin.
C’est d’autant plus dommage lorsque l’on compare le début et la conclusion du roman. Ou bien encore les quelques scènes qualitatives présentent
- Spoiler:
- Déclaration d’amour, ou d’humour, lors de la mort de l’assassin et du soldat. Pas un mot de trop, parfait.
Mort de Spinoza au pied du portail hehehe
Le fait que l'auteur fait croire jusqu'au bout que l'interrogatrice va peut-être survivre.
- Intérêt fluffique = 4/5
Beaucoup de fluff sur le trône d’or. Lisez le retour d’Emperor qui en fait un bon résume en spoiler. Mais effectivement c’est un point fluff majeur abordé pour l’univers de WH40K
- Appréciation personnelle = 2/5
Comme Erasmus Crowl au fil des ans, cette trilogie concernant Terra m’a bien blasé au fil de la lecture.
La trilogie avait bien commencé puis au fil de l’eau c’est ramollie sur de nombreux points. Peut mieux faire, bien mieux faire. Loin d’être ma meilleure lecture sur l’inquisition.
Par contre les couvertures de la trilogie sont très belles, avec une vraie signification. Au départ il y a uniquement l'inquisiteur qui dirige tout et le custodes. Puis le duo de l'interrogatrice et l'inquisiteur qui travaille enfin main dans la main. Pour finir sur le troisième roman avec un inquisiteur en retrait remplacé par l'interrogatrice dans son rôle, appuyé par le fait que le custodes se tient à ses côtés et non aux côtés de Crowl.
Rare d'avoir un tel niveau de couverture au sein de la BL qui se contente souvent de peu pour ces trilogies.
Roman noté moyen. À deux doigts du passable.
Trilogie notée bonne.
- Note globale = Total des points 11/20
Note globale de la série= Total des points 14/20

Rhydysann Premier Capitaine - Messages : 1933
Age : 24
Localisation : Paris

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